L'AVC, ou Accident Vasculaire Cérébral

L'AVC, quels sont les signes d'alertes, que faire en cas de suspicion ? On répond à vos questions sur l'accident vasculaire cérébral.

Un AVC, ou Accident Vasculaire Cérébral, est un arrêt soudain de la circulation sanguine dans une partie du cerveau. Il en existe deux sortes :

  • Le plus fréquent, représentant environ 3/4 des cas d’AVC, résulte de l’obstruction d’une artère par un caillot (AVC ischémiques). Certains d’entre eux sont de courte durée (AIT, ou Accident Ischémique Transitoire) : même si les symptômes régressent spontanément dans les premières heures, il est crucial de les prendre en charge de manière urgente, car le risque de récidive précoce (dans les 24 heures) est élevé ;

  • Les AVC hémorragiques, qui se produisent à la suite d’une hémorragie causée par des lésions dans les parois des vaisseaux sanguins.

Chaque année, environ 130 000 personnes sont touchées par un AVC : il s’agit de la deuxième cause de décès chez les femmes et de la troisième chez les hommes. En France, l’AVC représente en outre la principale cause de handicap acquis non traumatique avec 30 000 patients qui conservent des graves séquelles.  

Quels sont les signes d’alerte ?

Six signes doivent susciter l’attention :

  • Perte de la motricité d’un bras, d’une jambe ou de tout un côté du corps (hémiplégie), déformation du visage (déviation de la bouche) ;

  • Perte de la sensibilité dans un bras, une jambe, tout un côté du corps ou le visage ;

  • Difficulté soudaine à s’exprimer, soit en raison d’une difficulté à trouver les mots, à articuler correctement ou à comprendre ;

  • Perturbation soudaine de l’équilibre ou de la marche ;

  • Vision trouble ou perte soudaine de la vision d’un œil ;

  • Maux de tête violents et intenses.

FAST est un acronyme anglais qui sert à repérer les signes d’un AVC et à se poser les bonnes questions pour le détecter rapidement, pour une prise en charge rapide et efficace :

Face (visage),
Arm (Bras),
Speech (Parole),
Time (durée, dans le sens d'urgence).

Face : Le visage semble inhabituel ? Demandez à la personne de sourire : son sourire est-il asymétrique ?
Arm : L’un des bras semble inerte ? Demandez à la personne de lever les deux bras
Speech : La personne s’exprime de manière anormale, elle est difficile à comprendre ou ne peut pas parler ? Demandez-lui de répéter une phrase simple, comme « La fleur est rouge », « Le ciel est bleu », etc.
Time : si vous observez l’un de ces symptômes, même s’ils disparaissent, appelez les secours. Si vous le pouvez, notez l’heure d’apparition des symptômes.

Que faire en cas de suspicion d’AVC ?

Il est impératif d’appeler immédiatement le 15 (SAMU) : les AVC se caractérisent par l’apparition soudaine et violente des symptômes. Il s’agit d’une urgence vitale nécessitant une prise en charge rapide : tout retard peut entraîner des séquelles graves, voire le décès.

La prise en charge dans les 3h qui suivent permet un diagnostic précoce, pouvant favoriser une réduction du risque de mortalité de 30%. Les dommages sont souvent irréversibles lorsque la prise en charge arrive plus de 7h après la survenue d’un AVC.

Quels sont les facteurs de risque ?

L’apparition d’un AVC est largement influencée par des facteurs de risque aujourd’hui bien établis :
> certains, comme l’âge, ne sont pas modifiables ;
> d'autres sont des facteurs de risque d’ordre médical ;
> enfin, les facteurs de risque liés au mode de vie et donc susceptibles d’être corrigés.

  • Age : le risque augmente avec l’âge (hommes de plus de 45 ans, femmes de plus de 55 ans ou ménopausées) ;

  • Hypertension artérielle, qui est le principal facteur de risque ;

  • Troubles du rythme cardiaque, favorisant la formation de caillots sanguins ;

  • Tabagisme (risque multiplié par 1.5 à 2.5 pour les fumeurs) ;

  • Diabète (traité ou non) ;

  • Cholestérol ;

  • Alcool (une forte consommation multiplie le risque par 3) ;

  • Obésité et sédentarité ;

  • Contraception orale à base d'hormones oestro-progestatives ;

  • Facteurs psychosociaux (stress, dépression, isolement social…).

La prévention joue un rôle essentiel dans la réduction du risque d’AVC et repose sur des principes simples :

  • Traitement des principaux facteurs de risque : contrôler et gérer l’hypertension, le diabète et le cholestérol ;

  • Arrêt du tabac ;

  • Adoption d’une alimentation saine et équilibrée, réduction de la consommation de sel, d’alcool, de sucre et de graisse ;

  • Pratique régulière d’une activité physique ;

  • Réduction de l’exposition au stress ;

  • Suivi médical régulier.